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Sarlat, la fête de la truffe. 18 janvier 2016

Ville médiévale de Sarlat pendant la fête de la truffe

Au cœur de l’hiver quand le rythme de la ville se ralentit, que le froid s’est enfin installé, la saison de la fameuse truffe noire du Périgord bat son plein. C’est l’occasion pour Sarlat de célébrer le diamant noir et d’organiser une fête gourmande et gastronomique au milieu de la ville. Alors là du coup quand il s’agit de manger, nous sommes prêtes à affronter les frimas de la saison et on répond toujours présentes.

Il faut dire que le programme est alléchant, marché aux truffes, street food, stage d’œnologie, stage de cuisine, dégustation de tapas autour de la truffe et du foie gras.

C’est dans une ambiance joyeuse, et animée quoiqu’un peu fraîche, que l’on parcourt la place de la Liberté et les ruelles alentours. En bavardant à droite à gauche, on entend « 56 kilos  », « non 53  », pour résumer, il y avait de la truffe noire du Périgord sur le marché.

C’est un peu au flair, entrainé par les odeurs qu’on se laisse porter d’un stand à l’autre pour assister à une démonstration de street food autour de la truffe et du foie gras.

Ca se bouscule un peu autour des stands des restaurateurs locaux venus préparer des tapas ; plus local food, c’est pas possible !! D’ailleurs on ne dit pas tapas on dit des croustous.

Des croustous, le tapas périgourdin à base de truffe et/ou de foie gras, il y’en avait pour tous les goûts, mini penne au foie gras et à la truffe, brouillade, nems de canard, pomme de terre crémeux de saint nectaire à la truffe, si si… navette jambon et beurre truffé, truite des eaux de l’inval et chèvre frais, tiramisu au poire et à la truffe, riz au lait truffé. En version sucrée c’est assez étonnant aussi et ça s’accorde très bien.

Ca sent bon, on a envie de tout goûter un peu comme d’habitude en fait lorsqu’il s’agit de déguster les produits du terroir bien préparés. On est vraiment bien tomber dans le Périgord noir côté gastronomie, c’est vrai.

Et puis il y a aussi de très bons vins, dans le vignoble de Bergerac, vins que l’on a découvert lors de l’initiation à l’œnologie organisée dans l’ancien évêché de Sarlat.

L’occasion d’appréhender un peu mieux les différentes appellations communales et les cépages qui composent les vins de Bergerac et d’apprendre également que beaucoup de producteurs travaillent en bio dans le bergeracois. Passée l’initiation à l’oenologie et la théorie très intéressante, le moment le plus sympa tout de même c’est la pratique.

Bon pour être tout à fait honnête, j’ai tout de suite mis de côté les crachoirs, je ne pratique pas assez pour faire ça élégamment et puis surtout j’ avais envie de les goûter, de les déguster, de me faire une idée bien précise de ce que j’avais envie de vous proposer bientôt à la maison.

Montravel et cabécou, bel accord met et vin, Bergerac rouge et magret fumé, le rosette du Château Combrillac, une appelation confidentielle, peu de producteur, totalement typique, un moelleux surprenant, légèrement sucré 70% de sémillon, muscadelle et sauvignon pour l’assemblage des cépages, avec du foie gras, on aime beaucoup. Ouais j’en rajoute un peu histoire de dire que je n’ai pas fait que boire, j’ai écouté aussi, histoire d’apprendre que le climat particulier de la Dordogne avec son brouillard dense le matin fait apparaître le champignon Botrytis Cinéréa, encore appelée pourriture noble qui permet au grain de raisin de se concentrer en sucre et de donner ces vins liquoreux et moelleux du Bergerac. Fred et Jamie sortez de ce corps.

Voilà encore une très belle excuse pour aller parcourir les côteaux et les plaines de Bergerac à la rencontre de ces producteurs et sélectionner quelques bouteilles pour remplir la cave que vous retrouverez chez Bel Estiu bientôt. 

Une ambiance joyeuse et gourmande lors de cette fête de la truffe à Sarlat, de quoi patienter pendant l’hiver en attendant que la ville reprenne ses couleurs.